INAUGURATION de l'exposition
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Pour voir tous les panneaux en détails, c'est ici !
Après le discours de bienvenue du maire Jean-Marie Bosch, René Bantoure, président de la Communauté de Communes du Haut-Vallespir et Alexandre Reynal, conseiller départemental ont pris la parole.
J'ai ensuite expliqué notre démarche et mes méthodes de recherche. La présence des membres de quelques familles de soldats disparus m'a donné l'occasion de les remercier à nouveau de nous avoir prêté des souvenirs transmis de génération en génération.
"... Cette exposition n'aurait pas le même intérêt sans les documents que nous ont confiés quelques familles.
Elisabeth et Jacqueline en répondant à notre appel paru dans l'Indépendant et sur le site nous ont proposé des souvenirs et un arbre généalogique de Louis Bocabarteille.
Anne, l'arrière-petite-nièce de Pierre Chambon ne dispose plus de documents, mais elle a pu partager avec nous quelques souvenirs de l'histoire familiale.
Chaque rencontre avec Raymonde et Gérard, famille de Pierre, Raymond Quintane et de leur "cousin Joseph", ainsi qu'avec Jean-Luc, Christelle, Jérôme et Danielle, famille de Jérôme Moli ont été très émouvantes. J'ai tenu entre mes mains des courriers, une plaque d'identification, des photos...
Vous ne verrez pas ici de costume de Poilus, d'armes ou de matériel. Vous découvrirez des souvenirs de famille conservés précieusement, légués de génération en génération et qui, à mes yeux, n'en ont que plus de valeur. Une valeur telle que pour des raisons de sécurité nous ne pouvons en exposer les originaux mais j'ai essayé d'en faire les copies les plus fidèles possibles...
On éprouve toujours une certaine gêne à violer l'intimité des personnes en lisant des courriers mais cela participe à l'indispensable devoir de mémoire que nous devons aujourd'hui à ces hommes."
Les courriers de Raymond Quintane, lus par Julien et Lilou
La carte de Jérôme Moli, lue par son arrière-petit-fils, Jérôme
Les lettres d'Antoine Moli, le frère de Jérôme.
Antoine est revenu de la guerre et nous avons deux lettres de sa main. Françoise, sa petite-fille nous lit la première.
Guilhem, son arrière-petit-fils a lu la seconde. Un incident technique lors de l'enregistrement ne me permet pas de vous faire partager la lecture lors de l'inauguration. C'est pourtant celle qui m'a le plus émue car elle est datée du 2 mais 1915. Jérôme devait décéder le lendemain.
Je vous en propose la lecture par Julien.
Après ces instants chargés d'émotion partagés, j'ai eu le plaisir d'entendre des personnes retrouver des ancêtres, des amis de leur famille ; certains m'ont raconté leurs souvenirs de petits jobs d'été dans les usines d'espadrilles quand ils étaient jeunes, d'autres recomptaient de mémoire le nombre de commerces qu'il y avait il y a une cinquantaine d'années, y replaçaient les enfants des soldats disparus, retrouvaient leur mère, leur tante sur des photos anciennes nous permettant de dater plus précisément la photo des espadrilleuses : elle a dû être prise en 1917 ou 1918, plutôt qu'en 1910. Ils ont partagé avec nous des anecdotes touchantes ou amusantes... Certains sont venus de la côte, non loin de Perpignan, d'autres de la région de Sète, du Gard, de l'Hérault, de l'Oise... Des cousines ont fait connaissance...
Tous ont été émus par le destin tragique de ces hommes et de leurs familles mais ont pu découvrir aussi des choses plus légères, comme l'origine de la Vache qui rit, par exemple !
Merci à Jean-Pierre Juanole d'avoir pris les photos pendant l'inauguration !
Nous avons présenté deux vidéos : "Les villages détruits et Morts pour la France" et "Du jardin de leur enfance au jardin du repos éternel"
Les villages détruits et Morts pour la France
Du jardin de leur enfance au jardin du repos éternel
Votre présence chaleureuse a été la plus belle récompense à mes recherches.
Après avoir eu les trente-trois Serralonguais "à mes côté" chaque jour pendant plus de deux ans, je suis heureuse d'avoir pu les raccompagner, avec vous, dans leur village et leur belle vallée !